La poésie érotique

    

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nu4.jpg (22458 octets)

 

 

A s'amie

Olivier De Magny

( 1529 - 1561 )

 

 

J'entrevoyais sous un vêtement noir,

Le marbre blanc de ta cuisse arrondie,

Lors que ta main, jalousement hardie,

Priva mes yeux du bonheur de la voir.

 

Dieux! dis-je adonc, quel est votre pouvoir !

Quel est le teint de sa cuissse embellie !

Quelle est l'ardeur de mon âme assaillie,

Et sa douceur qui me paist d'un espoir !

 

Ni les crayons de Tymanthe ou d'Apelle,

Ni les ciseaux d'un nouveau Praxitelle,

Nous la feindraient si divinement bien ...

 

Qu'ainsi ta main plus benigne devienne,

Me faisant voir cette colonne tienne

Sur qui fleurit ton jardin Cyprien.

*

Je l'aime bien, pour ce qu'elle a les yeux

Et les sourcils de couleur noire,

Le teint de rose et l'estomac d'ivoire,

L'haleine douce et le ris gracieux.

 

Je l'aime bien, pour son front spacieux,

Où l'amour tient le siège de sa gloire,

Pour sa faconde et sa riche mémoire,

Et son esprit plus qu'autre industrieux.

 

Je l'aime bien pour ce qu'elle est humaine,

Pour ce qu'elle est de savoir toute pleine,

Et que son coeur avarice n'est point;

Mais qui me fait l'aimer d'une amour telle,

C'est pour autant qu'ell' me tient en point

Et que je dors quand je veux avec elle.