La poésie érotique

    

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nu4.jpg (22458 octets)

 

Le soufflet qui enfla la joue

Claude D'Esternod

( 1590 - 1630 )

 

Dessus mon visage de bois

Vous touchastes de vos cinq doigts

Et, ausi tost, ma chalemie

Alla enfler; mais, je parie

Que si je touchois, d'un seul doigt,

En un certain petit endroit,

Vous enfleriez bien davantage;

Mon courtaut estant des plus sages,

Rouge en chapeau de Cardinal,

Faisant plustost masle que male,

Car il n'est point, alors qu'il touche,

Comme les vostres, tant farouche;

Il n'est cause du mal de dents,

D'autant qu'il fait du bien dedans;

Son bout teint en escarlate,

Il n'a point d'ongles, et s'il gratte,

Il est grosset et assez long.

Si vous volez l'échantillon,

Mesurez-en quelque dix pouces;

Ses cordes comme miel sont douces;

Quand il perce, c'est du nectar;

S'il vous touchait en quelque part,

Vous enfleriez, comme je pense,

Mais bien avec différence,

D'autant qu'on dit communément:

Rage de cul passe les dents.